![]() Les rapports de subordination prévalent, même s’ils semblent moins intenses que ceux que l’on pourrait observer en l’absence ces stratégies. Cette étude ne fournit cependant pas la preuve que ce partenariat homme-femme produit effectivement une émancipation et un changement de statut social des femmes entrepreneures. ![]() De cette manière, le ménage peut être considéré comme un gage de sécurité et la migration comme une stratégie à travers laquelle certains biens, monétaires notamment, sont acquis. L’article démontre aussi de quelle manière ce partenariat entre époux contribue à une certaine cohésion au sein du ménage et constitue un moyen pour mettre en commun les capitaux puis partager les risques auxquels fait face leur entreprise. Les formes d’échanges observées entre époux dans l’entrepreneuriat au sein de ces ménages de migrants, dont la plupart sont en situation de vulnérabilité, confirment que ces ménages sont capables de mobiliser les ressources dont ils disposent, notamment la force de travail supplémentaire (en l’occurrence, des femmes) pour diversifier leurs sources de revenus. ![]() Cette interdépendance des moyens d’existence reflète dans une large mesure une reconstruction des rapports de genre qui lie le mariage ou la formation des unions à la migration des hommes et des femmes, lorsque cette dernière est considérée comme un moyen d’accumulation des ressources. En retour, elles investissent une partie ou la totalité des recettes dans l’entreprise de pêche de leurs maris. Les femmes migrantes s’approvisionnent en poisson frais auprès de ces migrants, dont leurs époux font partie, pour mener à bien leurs entreprises de fumage de poisson et y faire fortune. Les observations menées à partir d’une collecte qualitative suivie montrent dans quelle mesure ces femmes ont réussi à s’insérer dans un créneau de marché qui s’articule autour des activités de pêche impliquant des hommes migrants de même origine ethnique. Il s’agit de femmes migrantes vivant au sein d’une communauté de pêcheurs installée dans la périphérie rurale de la ville de Pointe-Noire. L’article porte sur les femmes entrepreneures dans le secteur informel de la pêche côtière au Congo-Brazzaville. The relations of subordination seem to prevail, although less intense than before. Little evidence has however come from the paper to suggest an effective emancipation and social autonomy on the side of the entrepreneurial woman. In this regard, the household can be perceived as safety net and migration is indeed a strategy through which assets are accumulated in the host society. The paper also demonstrates how inter-spouses partnering generate cohesion within the household and provides a mechanism for pooling income and other resources and for sharing business risks. The observed patterns in enterprising amply support the view that vulnerable households are capable of mobilising additional labour – in this case women’s labour – in order to diversify their sources of income. This interdependency of livelihoods reflects a reconstruction of gender-relations within the household which links matrimony to migration as an asset-accumulation strategy. In return, they re-invest part of the proceeds in their husbands’ fishing business. ![]() Women rely on the fish supplied by male migrants including their husbands to run their fish smoking activities. It shows the extent to which these women have achieved an insertion into a market niche, fish smoking, which builds on the livelihoods of co-ethnic migrant fishermen. This paper examines the entrepreneurial activities of female migrants in the informal artisanal fishing sector along the coastal line of Congo-Brazzaville.
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